Piroplasmose

La piroplasmose est cosmopolite et touche de nombreux pays d'Europe (Suisse, Allemagne, Angleterre, Danemark, Belgique, Hollande...), d'Asie et d'Amérique (Brésil, sud des Etats-Unis...).
Le parasite étant transmis par morsure de Tique, la maladie ne peut se développer que dans les régions ou pays où vivent ces acariens: en France métropolitaine, ce sont surtout les régions du Sud-Ouest, du Centre, et une partie du Val de Loire qui sont touchées; par contre, la babésiose est pratiquement absente du Sud-Est.

C'est une maladie à forte incidence saisonnière : on observe le plus de cas au printemps et en automne, beaucoup moins en été et pratiquement pas en saison froide.
Toutes les races de chiens sont sensibles à la piroplasmose, et la maladie est plus fréquente chez les jeunes entre 3 mois et 2 ans; plus tard, il semble qu'une certaine immunité se développe et protège partiellement les animaux plus âgés.
L'incubation de la piroplasmose est brève (4 à 6 jours); la maladie se déclare habituellement par une forte poussée de fièvre (jusqu'à 41°), ce qui entraîne un abattement important et une perte d'appétit. Il existe parfois des difficultés locomotrices (boiteries). La couleur des urines se modifie rapidement (cela est dû à la destruction des globules rouges, ce qui entraîne la libération de l'hémoglobine dans le sang; ce pigment est éliminé par le rein et se retouve dans les urines): la teinte passe au jaune foncé, et peut aller jusqu'à la couleur café noir (danger!).
Si l'hémolyse (éclatement des hématies ou globules rouges) est suffisamment marquée, un ictère (jaunisse) va se développer. La couleur des muqueuses du chien (gencives, conjonctive) vire au jaune pâle. De plus, l'animal pouvant être fortement anémié, des difficultés respiratoires font leur apparition (essoufflement).
La piroplasmose est le plus souvent une maladie d'évolution courte (2 à 4 jours), qui peut rapidement mettre un chien en danger. N'hésitez pas à consulter un vétérinaire si vous vous trouvez dans une zone à risque, au printemps ou en automne, et si votre chien présente des signes évocateurs. Les complications sur un animal non traité sont redoutables, notamment l'atteinte rénale qui peut être irréversible et fatale ("crise d'urée").

Le diagnostic en phase aiguë est assez simple; il suffit pour le vétérinaire de constater la présence du parasite dans le sang; pour cela un simple examen microscopique d'une goutte de sang (examen de routine réalisé en consultation) permet d'apporter la confirmation de la maladie.
Le traitement fait appel à l'administration d'un antiparasitaire spécifique par injection. Sous réserve que la maladie n'ait pas touché le rein (contrôle par prise de sang fortement recommandé), le pronostic est bon et la guérison spectaculaire (animal en forme quelques heures après l'injection).

La prévention de la babésiose est possible selon 3 modalités :
• La vaccination est disponible, mais l'efficacité de la vaccination - par ailleurs coûteuse - est assez moyenne. Elle n'est pas utile pour les chiens ne séjournant pas de façon continue en zone à risque;
• La prévention de l'infestation par les tiques donne de meilleurs résultats: il existe chez les vétérinaires des colliers anitiques donnant toute satisfaction (certains sont d'ailleurs strictement acaricides et ne traitent pas les puces, cette spécificité est souvent une garantie d'efficacité); la durée de protection est selon les produits de 4 à 6 mois.
• Une chimio-prévention - très efficace - est également possible; elle s'adresse aux animaux qui séjournent relativement peu de temps ( moins d'un mois) en zone à risque. Dans ce but, une injection est pratiquée par un vétérinaire sur l'animal peu avant son départ, la durée de protection est de 4 semaines.

Source : http://www.veteriweb.com