La toux, un symptôme à ne pas prendre à la légère

Au début, vous n'avez pas accordé d'importance à ses peti­tes quintes de toux. Mais les jours passent, la toux persiste, et vous vous posez des questions. 

La toux est un symptôme courant qui peut avoir diverses origines (respiratoire, nerveuse, ou même cardiaque). Toutefois, s'il a passé les vacances loin de vous, dans une pension au contact d'autres chiens, ou s'il a fraternisé avec des congénères, à la plage ou à la montagne, il a probablement contracté cette trachéo-bronchite, très contagieuse entre chiens, qu'on appelle « la toux de chenil ». Elle est due à l'action conjuguée d'un ensemble de virus et de bactéries.

Surtout au printemps et à l’automne
Cette infection des voies respiratoires sévit particulièrement au printemps et à l'automne. Ses symptômes ? 

Une toux sèche, forte, quinteuse, vite associée à une rhinite (inflammation des sinus entraînant un écoulement nasal purulent) et à une conjonctivite. Autre signe : les aboiements rauques, voire une extinction de voix. Sans être une maladie grave, la toux de chenil est une affection sérieuse qui frappe surtout les chiens jeunes ou vieillissants dont les défenses immunitaires sont diminuées. Il convient de la traiter sans retard pour qu'elle ne s'aggrave pas en pneumonie chez les animaux prédisposés. 

Au début de la maladie, l'injection de sérum se révèle efficace. Plus tard, les traitements feront appel aux antibiotiques, aux sirops antitussifs (pour soulager le chien épuisé par les quintes) et aux séances d'aérosols. Le chien sera alors placé dans une cage recouverte d'un drap pendant cinq minutes deux fois par jour afin d'y respirer un mélange de produits balsamiques et antibiotiques. 

Soignée dès les premiers symptômes, la toux de chenil disparaît au bout de quelques jours, alors qu'une fois installée, il faut plusieurs semaines de soins réguliers pour l'enrayer. Mieux vaut donc la prévenir, en vaccinant le chien si celui-ci est appelé à avoir des contacts fréquents avec ses congénères (a l'occasion de séjours dans les campings ou les pensions pour animaux, mais aussi si on le conduit dans les expositions ou les clubs d'agility). Le bon sens recommande aussi de ne confier son compagnon qu'à une pension où règne une hygiène rigoureuse. Il faut aussi éviter d'acheter un chiot dans les animaleries et chez les marchands peu regardants sur la provenance des animaux. 

Enfin, gardez-vous d'établir vous-même un diagnostic. Beaucoup de petits chiens, par exemple, sont des « tousseurs chroniques»: dès qu'ils s'énervent, les quintes de toux surviennent, déclenchées par des spasmes de la trachée. Plus grave : une toux sèche et persistante peut être le symptôme d'une affection cardiaque. Dans ce cas, l'intervention rapide du vétérinaire est plus que jamais indispensable. ­

Quelques règles de bonne conduite
* La toux ayant souvent pour origine une maladie infectieuse, prenez la température du chien. Si elle dépasse 39°C, consultez le vétérinaire.   
* Ne donnez jamais de votre propre chef un sirop antitussif ou un médicament contre la fièvre.
* En attendant le vétérinaire, ne laissez pas le malade avec d'autres chiens pour qu'il ne les contamine pas.
* Achetez un chiot chez un éleveur sérieux. Si un chien acheté a le nez qui coule les jours suivants, vous êtes en droit de suspecter la toux et non un « petit coup de froid ». Voyez votre vétérinaire : ou s'il diagnostique la maladie, retournez sans tarder chez le marchand en vue de négocier un arrangement. Le traitement risque en effet d'être assez coûteux.
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