Accueillir un chat quand on a déjà un chien ou l'inverse mission impossible ?

Acceuil simultané : entente parfaite
S'il s'agit de bébés animaux (chiot ou chaton) l'accueil simultané ou à quelques semaines d'intervalles ne pose aucun problème de cohabitation. Leurs besoins et leurs désirs sont sensiblement les mêmes : manger, dormir et jouer. En grandissant ensemble, ils apprennent à décrypter les messages félins et canins, surmontant la "barrière de la langue". Ils s'entendront à merveille, finissant même parfois à s'endormir côte à côte dans la même corbeille...

Différence de tailles : vigilance !
Cela peut être la cause d'accidents ; tout se complique donc lorsqu'il s'agit de l'arrivée d'un chaton "chez" un chien adulte ou d'un chiot sur le territoire d'un vieux chat. Faire admettre la cohabitation des frères ennemis est une opération très délicate à réussir. Voici la marche à suivre pour la mener à bien :

J-7 Votre chat sent l'odeur de votre futur chien (encore chez l'éleveur)
Vous êtes parti choisir chez l'éleveur la charmante boule de poils qui va partager votre vie durant quize ans environ : un chien ! Les caresses au joli chiot ont eu lieu à l'insu de votre chat, resté sagement sur la couette. A votre retour, il se transforme en inspecteur : tourne autour de vous avec insistance, vous accable de reproches en miaulant, renifle avec suspicion vos vêtements. Il se doute de quelque chose et vous fait part de sa totale désapprobation. Une préparation en douceur s'impose.

J-6 Préparer le territoire du chat.
Pour l'habituer à son futur copain et éviter le choc frontal, on peut lui laisser en fond sonore une cassette d'aboiements. on profite de ces instants pour jouer avec lui et lui donner ses croquettes préférées afin d'associer ces sons disgracieux à une compensation sympa. Dans la foulée, on met sa gamelle en hauteur afin d'éviter tous les conflits à l'heure des repas. Enfin, on assure un territoire exclusivement réservé à la litière et un endroit ou dormir tranquille (de préférence en hauteur). Une petite barrière ou une chatière pour empêcher le chien d'y pénétrer est à prévoir. Si nécessaire, le déplacement de la caisse du chat doit se faire progressivement de façon à ne pas trop perturber l'animal.

J-5 S'informer des réactions du chiot.
On en profite un peu pour décompresser. Lire des ouvrages sur la race de notre futur chien, sur la manière de comprendre son langage et de l'éduquer est un excellent moyen de s'informer. Inutile de céder à la paranoïa devant les dangers potentiels d'une vie de chien ni à la panique en ce qui concerne les bêtises que vont faire ces deux là dès que aurez le dos tourné. On peut bien sur s'attendre à quelques pantoufles dévorées, du verre cassé et autres dégâts : rien de très grave, en somme. Et puis, le ronronnement de votre chat et la joie de vivre de votre chiot seront tellement gratifiants pour le moral !

J-4 Choisir l'endroit de repos de votre chien
L'achat d'une corbeille ou d'un tapis s'impose. Reste à savoir ou la poser. Les chiens préfèrent des coins de pièces et adorent avoir quelque chose au-dessus de la tête. une fois l'endroit choisi, laissez votre chat faire son inspection. Il marquera son passage en s'y frottant copieusement. pas grave, votre chien ne lui en voudra pas. En tout cas on ne l'oubli pas et on lui achète son futur havre de paix : un arbre à chat !

J-3 Completer la liste des courses
En plus des objets nécessaires au chiot (os en peau de buffle, jouets, etc..) prévoyez des tapis éducteur pour l'apprentissage de la propreté et le droit de sortir dans la rue. Faites provision de rouleaux de papier absorbant pour les petit dérapage de l'apprentissage, de produit d'entretien désinfectant pour le sol et d'une bonne paire de gants en caoutchouc.

De J-2 au jour J : Rester naturel, le maitre c'est encore vous
Votre chat lorgne sur la nouvelle gamelle et donne des coups de pattes au hérisson en caoutchouc orange. N'en rajoutez pas en caresses et en bisous. On ne culpabilise pas de bousculer la vie royale de Pacha ! Malgré les apparences, c'est encore vous le maitre à la maison. Et d'ici quelques semaines, il aura un copain pour tromper la solitude.

Enfin le jour J : Votre chat fait sa crise !
On a laissé le chat à la maison, on revient avec son chien, le nouveau compagnon. En général, ça ne se passe pas du tout comme prévu. Le chat voit d'un très mauvais oeil l'intrusion de ce malotru sur son territoire, qui s'étend de votre couette à l'ordinateur, de la cuisine au canapé du salon. Bref, excepté la salle de bains qu'il vous laisse généreusement, il est partout chez lui. Dans un premier temps (généralement entre un et trois jours), votre chat va cracher, doubler de volume en hérissant tous ses poils, ramper en zigzag dans l'appartement et attaquer le "copain" dès qu'il passe à sa porté. Ensuite, il y a fort à parier qu'il se tranforme en véritable équilibriste, passant le clair de son temps sur les hauteurs de votre armoire et des placards. Certains chats souffre d'une véritable déprime, refusant même de s'alimenter. En cas d'amaigrissement spectaculaire, consulter le vétérinaire pour remédier aux troubles psychologiques de votre chat. Mais s'il se venge sur les croquettes du chiot, on le laisse faire : avec le temps, ça lui passera.

Plus tard... Avec un copain c'est bien plus sympa !
Viendra ensuite le temps des découvertes de l'autre : séances de toilette réciproque et parties de courses-poursuites débridées. En votre absence et pour éviter les grosses bétises, autant installer les deux compères dans des pièces différentes. Cela évite les jeux brutaux qui peuvent dégénérér. En général, cela incite les animaux à se tenir tanquilles. Autorisez-les à jouer ensemble et à circuler librement dans votre maison lorsque vous pouvez garder un oeil sur eux. En grandissant, ils se calmeront et pourront sépanouir dans la journée en passant le plus clair de leur temps à jouer et surtout à dormir en attendant votre retour pour partager votre affection.